Rendre les parcs et les terrains de jeux pour enfants plus verts à Windsor, Ontario

Kim Perrotta

Contexte

À la suite d’une étude sur la chaleur qui a démontré que ses aires de jeux étaient souvent trop chaud pour être utilisées en été, la ville de Windsor, en Ontario, a entrepris une campagne pour rendre ses parcs et aires de jeux plus verts et du méme coup plus sains et plus confortables pour les enfants et leurs gardiens. 

Tout a commencé en 2012, lorsque Karina Richters, chargée de la durabilité environnementale et du changement climatique pour la ville de Windsor et elle-même mère d’un jeune enfant, a remarqué qu’il faisait souvent trop chaud pour profiter des aires de jeux de Windsor pendant les mois d’été.  

Le personnel de l’unité de santé publique du comté de Windsor-Essex a corroboré cette constatation et estime que les températures élevées sur les terrains de jeux peuvent être dangereuses pour les enfants et peuvent les dissuader de faire l’activité physique nécessaire au maintien d’une bonne santé.  Le personnel du service de santé publique s’est également dit préoccupé par le niveau de rayons ultraviolets auxquels les enfants peuvent être exposés sur les terrains de jeux, ce qui peut augmenter le risque de cancer de la peau plus tard dans la vie.  

Cherchant à trouver une solution au problème de la chaleur dans les terrains de jeux de Windsor, Karina a fait appel au personnel de Santé Canada, qui a fourni des conseils techniques et un modeste soutien financier. Ce financement a permis à Windsor d’embaucher un étudiant pendant trois étés pour mener une « étude sur le confort thermique » dans les parcs de la ville et au centre-ville. 

L’étude, menée en collaboration avec le service des parcs, concernait les aires de jeux de six des 202 parcs de Windsor – deux parcs de quartier, deux parcs communautaires et deux parcs régionaux. L’étude a révélé que les parcs où il y a plus de végétation et d’ombre sont beaucoup plus frais, que les jeux d’eau attirent plus d’utilisateurs et que certains matériaux, comme l’asphalte, peuvent faire monter la température de surface du sol pendant les journées d’été chaudes et ensoleillées.

Modifications aux politiques publiques et interventions

Les constats tirés de l’étude sur le confort thermique ont motivé la ville à agir.  Depuis la réalisation de cette étude en 2012, la ville a :

  • Installé des structures pour faire de l’ombre dans 14 parcs
  • installé des bancs ombragés dans cinq parcs
  • Installé des aires de jeux d’eau dans quatre parcs
  • Installé quatre stations de remplissage de bouteilles d’eau dans trois parcs.
  • et a planté des arbres sur 27 nouveaux terrains de jeux.

Le service des parcs a également établi des politiques qui exigent que la ville situe et conçoive les nouvelles aires de jeux en tenant compte de l’ombre fournie par les arbres matures et la végétation existante dans les parcs. Ces politiques ont été intégrées dans le plan directeur des parcs et loisirs de plein air échelonné sur 20 ans que la ville mettra en œuvre jusqu’en 2035. Ce plan impose spécifiquement des objectifs d’ombrage pour tous les parcs :

« Établir des objectifs relatifs à l’ombrage par l’intermédiaire des Services forestiers et environnementaux en guise de suivi de l’évaluation de l’ombrage pour tous les parcs du réseau du Parks Greenway System ainsi que pour les servitudes de passage afin d’offrir un accès sain et ombragé dans toute la ville et de réduire l’impact des changements climatiques. »

Le plan recommande également l’installation d’aires de jeux d’eau, reconnaissant que ces équipements sont nécessaires pour s’adapter aux changements climatiques et combatre « les fortes vagues de chaleurs que connaît Windsor pendant les mois d’été. » Le nouveau plan directeur comprend également des dispositions relatives à l’équité afin de s’assurer que les quartiers ayant davantage de besoins soient bien desservis par les parcs et les terrains de jeux.

Le travail de la ville de Windsor en matière de terrains de jeux a entrainé des avantages inattendus.  S’inspirant des conclusion et de l’experience de Windsor, l’Association canadienne de sécurité (ACS) a intégré une annexe à ses lignes directrices sur l’équipement et le revêtement des terrains de jeu, qui traite spécifiquement de la chaleur et de l’ombre. Ces lignes directrices peuvent être utilisées par les collectivités partout au pays.

Intégrer l’équité aux stratégies de plantation d’arbres de la région de Peel

Photo gracieuseté de Credit Valley Conservation.

Kim Perrotta

Contexte

La région de Peel a intégré les questions d’équité sociale et de climat dans sa stratégie de plantation d’arbres et a mis au point un outil permettant de classer par ordre de priorité les zones où planter des arbres. 

Avec une population de 1,4 million d’habitants, la région de Peel est une région en pleine expansion située à l’ouest de Toronto, qui comprend les villes de Mississauga et de Brampton, ainsi que la ville de Caledon.  

« Compte tenu du développement et de la croissance que va connaître cette région, divers partenaires ont travaillés ensembles pour mettre au point des outils et des politiques visant à protéger de à ameriorer le couvert arborescent dans nos communautés », explique Mark Pajot, conseiller en matière de changement climatique, Services généraux, Région de Peel. « Nous voulions nous assurer que ces politiques tiennent compte des nombreux avantages que peuvent procurer les arbres et trouver des synergies entre les diverses priorités des différents départements et organismes de la région. »

Processus

Une équipe de projet multidisciplinaire a été mise sur pied, comprenant des employés de plusieurs départements de la région de Peel et des deux organismes de conservation de la nature – l’Office de protection de la nature de la région de Toronto (TRCA) et Credit Valley Conservation (CVC).  Pendant deux ans, cette équipe a recensé huit bienfaits globaux reliés à la plantation d’arbres tels que la réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain, et les a classifiés sous trois thèmes de durabilité : environnemental, économique et social.  

« Le département d’aménagement urbain a rassemblé les autorités de la conservation de la nature, les municipalités locales, les professionnels de la santé publique, les forestiers et les urbanistes afin d’identifier les priorités respectives de chaque groupe et les critères à retenir pour décider où le besoin d’arbres se fait le plus sentir», explique Mark. « Il fallait ternir compte d’une multitude de priorités en matière d’environnement, de santé publique et de société. Par exemple, nous voulions rafraîchir les îlots de chaleur urbains pour protéger les gens contre la hausse des températures, et nous voulions réduire les inégalités en matière de santé en veillant à ce que les quartiers à faible revenu, qui manquent de couvert arborescent et d’espaces verts, jouissent d’une plus grande densité d’arbres. »  

Après avoir examiné les preuves scientifiques et consulté les experts, les membres de l’équipe ont identifié les sources de données permettant de quantifier les différents avantages et la pondération à accorder à chacun d’entre eux.  Cette carte interactive est devenue l’outil permettant de classer par ordre de priorité les secteur où des arbres seraient plantés.

Résultats

L’outil permet de déterminer les secteurs de Peel qui devraient être mis en priorité pour la plantation d’arbres en tenant compte d’un large éventail d’objectifs en matière de gestion (p. ex. l’augmentation de l’habitat pour la faune) et d’avantages pour la collectivité (p. ex. l’amélioration de la qualité de l’air). Maintenu par le Centre de données de Peel, l’outil peut être utilisé par la Région, les municipalités locales et les autorités de conservation de la nature pour déterminer les endroits où les arbres seront plantés et le mode d’attribution des fonds.

« À titre d’exemple, cet outil nous a aidés à élaborer une carte détaillée de Peel qui identifie les quartiers particulièrement vulnérables aux chaleurs extrêmes. La vulnérabilité dépend de facteurs socio-économiques tels que l’âge et le revenu, la température de la surface du sol (les surfaces gazonnées et ombragées sont plus fraîches que les surfaces asphaltées) et la capacité d’adaptation de chaque quartier (l’accès à des piscines communautaires ou à des centres de rafraîchissement permet aux gens de réduire leur exposition à la chaleur) », déclare Meaghan Eastwood, chercheuse scientifique principale, Sciences des écosystèmes et du climat, au TRCA. « La combinaison des ensembles de données pour ces différents indicateurs nous permet de produire un indice de vulnérabilité pour chaque quartier. Les quartiers ayant le score le plus élevé peuvent alors être calssés prioritaire pour la plantation d’arbres, car nous savons que les arbres matures peuvent réduire les températures ambiantes locales. » 

« Bien que nous n’en soyons qu’aux premières étapes d’une stratégie de plantation d’arbres ciblée, nous avons bon espoir de pouvoir accroître la résilience des quartiers en faisant croître la forêt urbaine et en diminuant les risques pour la santé associés aux épisodes de chaleur extrême », déclare Meaghan

Heather Hewitt, urbaniste de la région de Peel, se montre optimiste quant à la mise en pratique de cet outil en pratique. « À l’avenir, nous prévoyons utiliser l’outil, et les leçons qui en découlent, pour nous assurer que les nouveaux développements accordent priorité à l’accès aux arbres, aux parcs et aux espaces verts. »

Toronto adopte une approche axée sur l’équité pour les infrastructures cyclables

Kim Perrotta

Le défi

Les politiques du passé ont entraîné une prestation inéquitable des services dans certains quartiers de Toronto. Le fardeau inégal de la pandémie de COVID-19 chez certain résidents a mis en lumière les disparités économiques, raciales, sanitaires et sociales qui existent dans certains quartiers.

Mais même avant la pandémie, la ville avait reconnu que pour remédier à ces inégalités, il fallait transformer un grand nombre de ses systèmes, y compris la façon dont les projets de transport étaient planifiés et mis en œuvre. Cela s’applique aussi bien aux infrastructures cyclables qu’aux autres modes de transport.  

“Historiquement, les investissements dans les infrastructures cyclables sur rue ont été beaucoup plus importants dans le centre-ville de Toronto que dans les banlieues. Cela signifie qu’un certain nombre de quartiers à faible revenu dans les banlieues de la ville n’ont pas bénéficié d’investissements en matière d’infrastructures cyclables “, explique Katie Wittmann, chef de projet, Projets d’immobilisations et programme des Services de transport de Toronto. ” En 2019, nous avons élaboré un plan de réseau cyclable qui appliquait pour la première fois une perspective d’équité afin de donner une plus grande priorité aux quartiers mal desservis de la ville. Une approche similaire fondée sur l’équité est également appliquée à d’autres modes de transport. “

 

Le processus

La perspective d’équité appliquée au plan du réseau cyclable 2019 était fondée sur les zones d’amélioration des quartiers (NIA) qui ont été identifiées par la ville en 2014. Les 140 quartiers de Toronto ont été notés à l’aide de 15 indicateurs d’inégalité entre les quartiers, avec des statistiques liées à des questions telles que les niveaux de revenu, l’éducation, l’accessibilité piétonnière des quartiers, la participation électorale et les risques pour la santé, comme le diabète. Les résultats ont été utilisés pour classer les quartiers selon un indice d’équité des quartiers. Les quartiers qui passaient un certain seuil étaient identifiés comme des NIA qui recevraient un soutien supplémentaire de personnel et de financement pour lutter contre les inégalités. Le plan du réseau cyclable de 2019 a ajouté les NIA au processus d’établissement des priorités d’investissements futurs dans l’infrastructure cyclable.   

La mise à jour du plan du réseau cyclable 2021, qui a été approuvée par le Conseil municipal en décembre 2021, applique une approche fondée sur l’équité encore plus étendue.  Dans ce cas, le personnel a combiné une analyse de l’infrastructure cyclable par quartier avec une analyse de l’équité par quartier pour créer une carte qui combine ces deux facteurs et leur chevauchement en vue de prioriser les investissements. La mise à jour du plan du réseau cyclable 2021 présente également une série d’autres variables liées à l’équité, telles que les circuits de transport en commun achalandés et les zones nécessitant davantage de parcs et d’espaces verts. Ces facteurs sont également pris en compte dans le processus élargi d’établissement des priorités.

“Nous avons discuté de notre approche avec des groupes de pression, des universitaires et des groupes communautaires, mais nos efforts de consultation ont été limités en raison de la pandémie”, note Katie. “Les analyses et la nouvelle approche ont reçu un appui général, mais nous aimerions mener davantage de consultations sur un processus de plus grande envergure de planification des transports dans les années à venir, en plus de consultations spécifiques sur les projets qui sont déjà en branle pour chaque itinéraire cyclable.” 

Le résultat 

L’installation d’infrastructures cyclables au cours des trois dernières années a été sans précédent dans l’histoire de Toronto. De 2019 à 2021, 65 km de nouvelles pistes cyclables ont été installées et 47 km de pistes cyclables existantes ont été modernisées ou améliorées. Ces travaux ont accéléré les progrès vers l’objectif global de rendre les infrastructures cyclables accessibles (c’est-à-dire à moins de 250 à 500 mètres) à l’ensemble de la population et aux lieux de travail. Le pourcentage de la population et des lieux de travail qui ont accès à une infrastructure cyclable est passé de 62,8 % à 67,1 % au cours des trois dernières années. Cela signifie qu’aujourd’hui environ 180 000 personnes de plus vivent ou travaillent à proximité d’une piste cyclable par rapport à 2018.   

 “Nous avons également constaté des améliorations concrètes dans les quartiers mal desservis au cours des dernières années. Par exemple, de nombreuses pistes cyclables ont été installés à Thorncliffe Park et Flemingdon Park (n° 55 et n° 44 sur la carte) et près de York University et de Downsview (n° 27 et n° 26 sur la carte), et d’autres pistes dans ces quartiers et d’autres NIA sont prévus à court terme “, indique Katie. 

Le plan du réseau cyclable 2021 identifie le besoin d’augmenter le budget vélo afin d’encourager les consultations publiques, et embaucher plus de personnel pour soutenir la conception, la consultation et la livraison des infrastructures cyclables. On vise à faire passer le budget d’immobilisations de 16 millions de dollars par année à 20 millions de dollars par année.

“Nous n’avons pas augmenté le budget vélo pour atteindre nos objectifs d’équité depuis 2016; nous avons simplement réaffecté les fonds existants à ces objectifs”, a expliqué Katie. “Cependant, la pandémie a fait en sorte qu’il y a eu une demande accrue pour des infrastructures cyclables de la part des résidents et des conseillers, ce qui a entraîné une augmentation des dépenses en 2020 pour répondre à cette demande, et nous ne prévoyons pas que cette demande change à l’avenir.”

Photos gracieuseté de Kanchan Maharaj.

Créer des communautés saines et adaptées aux personnes âgées dans les régions rurales du Canada – Comté de Grey

Kim Perrotta

Niché sur la pittoresque rive sud de la baie Georgienne en Ontario, le comté de Grey abrite près de 100 000 personnes qui vivent dans des logements dispersés sur 4 500 kilomètres carrés de zones rurales et de petits centres urbains. Owen Sound, avec une population de 22 000 personnes, est le plus grand centre urbain du comté. 

Il y a environ 10 ans, le Bureau de santé a commencé à entretenir des relations avec nos partenaires municipaux, en particulier les services de planification des comtés de Grey et de Bruce, car nos comtés présentent des taux élevés d’obésité et de maladies chroniques. Par exemple, le taux de mortalité lié aux maladies cardiovasculaires est 27 % plus élevé dans les comtés de Grey et de Bruce que la moyenne provinciale “, indique Jason Weppler, gestionnaire de programme, Prévention des maladies chroniques et des blessures, au Bureau de santé de Grey Bruce. “Dans une certaine mesure, ces statistiques de santé reflètent le fait que ces deux comtés ruraux ont des populations plus âgées.” 

Environ 24 % des habitants des comtés de Grey et de Bruce ont plus de 65 ans, contre 17 % des Ontariens. Et cette différence se maintiendra au cours des 20 prochaines années. Mais d’autres facteurs contribuent à des taux plus élevés de maladies chroniques. 

En raison de l’absence de transport en commun, de la dispersion des logements et des petits centres urbains qui n’ont pas été développés en tenant compte de la “marchabilité”, les habitants de ces comtés ont moins d’occasions de maintenir les niveaux d’activité physique nécessaires à une bonne santé. Ce sont des problèmes qui ne peuvent être résolus qu’en examinant la façon dont nous concevons et développons nos communautés“, déclare M. Weppler.

À la lumière de ces tendances, le comté et le Bureau de santé ont collaboré pour créer des communautés saines et adaptées aux personnes âgées. Au départ, les urbanistes et les professionnels de la santé publique se sont efforcés de comprendre leurs objectifs et leurs processus respectifs. Plus récemment, ils ont entretenu des relations avec les ingénieurs et les promoteurs immobiliers du comté, notamment sur les questions liées aux systèmes de transport.  

En tant qu’urbanistes, nous n’avons pas nécessairement reçu de formation sur les indicateurs sociaux et environnementaux de la santé, de sorte que nous ne comprenions pas comment l’aménagement et le design pouvaient avoir un impact sur la santé physique et mentale de nos communautés. Il a été utile de travailler avec le Bureau de santé pour comprendre ses objectifs et obtenir son aide pour élaborer nos politiques“, propose Scott Taylor, directeur des services d’aménagement du comté de Grey. “Il a été particulièrement utile que ces conversations aient également lieu à tous les niveaux du personnel de nos organisations et au conseil de santé, où le médecin hygiéniste s’est efforcé de sensibiliser les maires et les maires adjoints aux liens entre l’aménagement communautaire et la santé publique.” 

Le nouveau plan officiel du comté de Grey, approuvé par la province en 2019, reflète la collaboration intersectorielle qui a eu lieu dans le comté. Il comprend un certain nombre de politiques générales, et de nombreuses politiques très spécifiques, qui visent à encourager le développement de communautés saines et adaptées aux personnes âgées. Il souligne la nécessité de promouvoir une infrastructure de transport actif, y compris un mobilier pour piétons, des espaces ouverts publics sûrs et accessibles, l’accès à des espaces verts, l’accès à des aliments locaux sains et abordables, et un développement adapté à tous les âges et à toutes les capacités, ainsi que la densification résidentielle, tout en limitant l’exposition aux risques environnementaux. 

Pour atteindre ces objectifs, le plan officiel engage le comté à prendre en compte une grande variété de modes de transport lors de la conception de ses routes. Il indique, par exemple, que le comté envisagera d’aménager des accotements pavés pour toutes les routes du comté afin d’accueillir les cyclistes et d’autres modes de déplacement alternatifs. Il prend également en compte la connexion des sentiers, des trottoirs et des accotements pavés existants et futurs dans tout le comté, reconnaissant ainsi les avantages pour la santé d’un réseau de transport actif connecté.

Soucieux de voir ces recommandations mises en œuvre dans chaque nouveau chantier, les deux comtés et le Bureau de santé fournissent une liste de contrôle pour un développement sain aux promoteurs immobiliers en amont du processus de développement, afin qu’ils puissent intégrer des concepts de communautés saines dans leurs projets. Cette liste préconise la promotion d’une utilisation mixte des terres en intégrant une variété de développements résidentiels à moins de 800 mètres des commerces, des centres de loisirs, des parcs et des espaces publics ; de préserver les forêts urbaines et de consacrer au moins 5 % de la superficie totale du terrain proposé à des espaces publics extérieurs ; et de concevoir des blocs de quartier de moins de 250 mètres de long.

L’accent mis par le comté sur les transports se traduira notamment par un développement considérable des infrastructures au cours des prochaines décennies. Un nouveau plan directeur pour le vélo et les sentiers a été créé en 2020 pour complémenter le plan-cadre et recommande de développer 733 km de voies cyclables et de sentiers sur 20 ans, dont 120 km d’accotements pavés et 249 km de routes signalisées à développer au cours des 10 premières années. 

En partenariat avec des étudiants du programme en aménagement urbain et rural de l’Université de Guelph, le comté de Grey a également élaboré des lignes directrices pour les communautés et les résidences en santé afin d’encourager les intervenants en matière d’aménagement et de développement urbain et rural à créer des communautés connectées, conviviales pour les piétons et saines qui favorisent l’activité physique. Par exemple, ce plan recommande l’emplacement de parcs dans un rayon de 400 mètres à pied.   

Ces nombreuses années d’éducation et de collaboration portent leurs fruits “, note Scott. “Nous avons constaté un changement d’attitude de la part des représentants élus. Désormais, lorsque des projets sont proposés, ils posent systématiquement des questions importantes telles que : Où sont les parcs ? Où sont les sentiers et les trottoirs ? Dans tout le comté, on a maintenant le sentiment que nous travaillons tous vers des objectifs similaires.”